Michel Thooris, la France avant tout

Thooris (photo credit: DR)
Thooris
(photo credit: DR)
"Je ne suis pas un parachuté", assure le candidat soutenu par le Front national, même si nonadhérent au parti de Marine Le Pen. Juif, il assure défendre Israël depuis de nombreuses années et se dit proche de sa communauté. Ce sont d’ailleurs ses positions pro-israéliennes lors de la guerre du Liban en 2006 qui ont donné lieu, selon lui, à la destruction de son syndicat.
Car l’officier policier judiciaire de 31 ans a débuté son parcours militant au SNPT (Syndicat national des Policiers en Tenue). Suite à son autodestruction, il crée alors Action Police, affilié à la CFTC (Confédération Française des Travailleurs nhrétiens) avec d’anciens membres du SNPT et se propose tête de liste. Mille policiers lui accordent leur confiance. Mais la CFTC n’aurait pas apprécié le discours de Thooris en faveur de l’action israélienne et “capt alors l’argent” d’Action Police.
Qu’à cela ne tienne, Michel Thooris récupère France Police, très peu actif à l’époque.
S’il avoue n’avoir jamais connu de “coup dur en politique”, le candidat frontiste admet tout de même avoir été affecté par “la démocratie à la française” et “l’effacement de mille voix” suite à la disparition d’Action Police.
Le berceau de la civilisation C’est son combat militant qui l’a conduit doucement vers la politique, car “malheureusement, on est rapidement limité en tant que syndicaliste pour faire changer les choses, notamment sur la question des acquis sociaux”. Très opposé à l’Union Européenne, “liberticide, qui prive le pays de sa liberté nationale”, Thooris ne pouvait se tourner que vers les extrêmes.
La gauche étant anti-israélienne selon lui, et le FN de Jean-Marie Le Pen ne l’attirant guère, il a d’abord rejoint le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. Et qui dit petit parti, dit rapidement beaucoup de responsabilités.
Mais Michel Thooris quittera le MPF entre les deux tours, quand le leader de son parti donne des consignes de vote en faveur de Nicolas Sarkozy, candidat trop pro-européiste selon lui.
Il rejoint alors “Marine” à sa prise de fonctions dont il est actuellement le conseiller en matière de sécurité.
Son programme pour la députation de la 8e circonscription reprend par conséquent les grandes lignes frontistes.
A savoir : la préférence nationale, un référendum sur le rétablissement de la peine de mort, augmentation du nombre de places de prison, contrôle de l’immigration illégale, rétablissement des contrôles à la frontière, suppression des aides sociales aux immigrés illégaux, protectionnisme aux frontières...
Pourquoi la 8e circonscription et non celle de son lieu de résidence dans les Alpes Maritimes ? Réponse de l’intéressé : “Culturellement, sans dénigrer les autres circonscriptions, la 8e est plus intéressante. Elle contient Rome, Athènes et Jérusalem, le berceau de la civilisation.
Je suis par ailleurs très attaché à Israël où je compte beaucoup d’amis.”
Pourtant, Michel Thooris n’a pas encore de programme à lui. Il faudra attendre pour cela le second tour de la présidentielle, car “pour l’instant, [il n’est] pas en campagne.” Pourquoi ? “Par loyauté envers Marine.” Son travail de conseiller à la sécurité du FN, il le prend au sérieux. Quitte à prendre du retard sur ses adversaires plus aguerris dans la course à la députation.
 ■ Quel est le principal trait de votre caractère ? Rigoureux.
■ Hormis vous, quel candidat est le plus adapté ? Si je ne suis pas au second tour, je donnerai une consigne de vote le moment venu, si j’estime alors qu’un candidat restant en course a des positions proches des miennes.
■ Que vous a toujours reproché votre mère ? De trop manger.
■ Le pays où vous souhaiteriez vivre ? Je suis français, je vis en France.
■ Qu’est-ce qui vous tire du lit le matin ? L’envie de faire bouger les choses.
■ Qu’est-ce qui vous tient éveillé la nuit ? Ce que je n’ai pas réussi à faire durant le jour.
■ Quel est votre artiste préféré ? Jean Dujardin.
■ Quel Israélien mériterait qu’on lui consacre un film ? Begin.
■ Que changeriez-vous chez les Israéliens si vous le pouviez ? Ils klaxonnent trop.
■ Que changeriez-vous chez les Français si vous le pouviez ? Leur manque de discernement par rapport à l’information.
■ Quel conseil donneriez-vous à un nouveau venu en politique ? De rester fidèle à ses idées, à tout prix.
■ Donnez-nous une bonne raison de ne pas entrer en politique.
Malheureusement il semble qu’en politique il est de moins en moins possible de faire changer les choses.
■ Quel est votre modèle ? Abraham.
■ Vous êtes plutôt ipad, Blackberry, ou papier et crayon ? Papier et crayon.
■ Quel est votre souvenir d’enfance le plus marquant ? Mon manque d’intérêt pour l’école, le côté pathétique de l’Education Nationale.
■ Qu’est-ce que personne ne sait de vous ? Pas grand-chose. Je suis supporter de l’équipe de football OGC Nice.
■ Ce que vous détestez par-dessus tout ? L’hypocrisie.
■ Quel est le personnage historique que vous méprisez le plus ? Hitler.
■ Quel est le fait militaire que vous admirez le plus ? Austerlitz.
■ Quelle est la réforme que vous estimez le plus ? Sortir de l’Europe de Bruxelles.
■ Quel est le talent que vous auriez aimé avoir ? Chanter.
■ Quel est votre état d’esprit présent ? Serein.
■ Quelles sont les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ? Les fautes d’orthographe, j’en fais beaucoup.
■ Quelle aurait été votre profession en 1912 ? Agriculteur probablement.
■ Baguette ou pita ? Baguette.
■ Le slogan qui résumerait votre programme politique ? Le mot “changement”, tout le monde le prend...
Révolution.
■ Votre devise dans la vie ? “On récolte ce que l’on sème”.